Mélanome au mollet

Alain, mélanome au mollet

 

Je m’appelle Alain, 65 ans, retraité depuis juin 2021, très actif, natation sportive quotidienne, voyages à moto, bon vivant. 1m69 pour 66 kg.

Je pratique la natation depuis plus de 30 ans et jusqu’en 2015, de fin mai à mi-septembre, je m’exposais 2 h par jour au soleil durant la durée de mon entraînement. Conscient des risques cutanés liés à cette exposition solaire, je me faisais dépister annuellement par une dermatologue de ville.

En novembre 2021, je remarquais une tâche sombre de quelques millimètres de diamètre au mollet droit. Le dépistage annuel étant programmé fin janvier, je décide (à tort!) d’attendre.

Fin janvier 2022, la lésion s’étant ulcérée, ma dermatologue croit diagnostiquer un cancer de type basocellulaire et me reconvoque à échéance de 2 mois pour exérèse.

Fin mars, l’exérèse a lieu et 15 jours plus tard le diagnostic tombe comme un couperet : mélanome nodulaire ulcéré, indice de Breslow = 1,45 mm, index mitotique = 25 mitoses/mm².

Panique… Annonce de la maladie faite par un dermatologue spécialisé onco. au CHU de ma région qui me propose une exérèse élargie (2 cm) + analyse du ganglion sentinelle inguinal.

Sous un vent de panique (je n’avais jamais connu la maladie !), je fais un certain nombre de recherches sur l’internet. Je décide alors de sortir partiellement du protocole proposé par le médecin hospitalier.

OK pour l’exérèse élargie (1 mois de cicatrisation avant reprise notamment de la natation),

Par contre, je refuse l’analyse du Ganglion Sentinelle (GS) qui peut avoir des conséquences plus lourdes (effets indésirables -lymphoedème par exemple- ). La recherche et analyse du GS ont un intérêt pour l’équipe médicale (affinage du diagnostic afin de proposer une éventuelle immunothérapie adjuvante).

J’ai « décodé » beaucoup d’études concernant l’immunothérapie comme traitement adjuvant du mélanome qui ne m’ont pas convaincues… Beaucoup d’effets indésirables dont certains graves et/ou irréversibles… Le curetage ganglionnaire en cas de GS positif n’améliore pas la survie. J’ai donc fait le choix de vivre normalement quitte à, potentiellement, raccourcir ma survie… Choix très personnel bien entendu. Du coup, l’analyse du GS ne pouvait rien m’apporter.

 

Fin avril, un scanner cérébral + un TEP-scan du corps sont programmés. Résultats négatifs : pas d’extension visible à l’imagerie.

Fin mai, exérèse élargie. Tout va bien. Pas d’extension locale.

 

Lors de mes nombreuses recherches, je repère les travaux du Dr Schwartz, oncologue et radiothérapeute basés sur un traitement métabolique à base de 2 « anciennes » molécules repositionnées. Je n’ai pas d’écho favorable près du dermatologue du CHU ni d’ailleurs de mon médecin traitant.

Je repère dans la foulée l’Association Cancer et Métabolisme et décide d’y adhérer. Je pars du principe que, n’étant pas médecin, je ne peux tout maîtriser !

J’ai d’abord suivi le traitement proposé par l’Association (R lipoate de sodium + hydroxycitrate quotidiennement et toutes les 3 semaines prise d’artémisinine sur période courte) pendant 5 mois.

Maintenant, je fais un traitement de 3 mois ( R lipoate de sodium + hydroxycitrate + antioxydants et toutes les 3 semaines prise d’artémisinine) entrecoupé d’une période de 3 mois sans traitement.

Bien entendu, je respecte le suivi proposé par le CHU (examen clinique en dermato avec échographie (cicatrice + creux poplité + aire ganglionnaire inguinale) tous les 3 mois + scanner cérébral et TEP-scan tous les 6 mois et ce, durant 3 ans.

Pour l’instant, je suis asymptomatique… L’avenir dira si ma démarche a été la bonne…

En tout cas, ne pas hésiter à envisager le traitement métabolique qui n’a pas d’effets indésirables vraiment notables et prendre (c’est mon avis) le meilleur (et seulement le meilleur) de la médecine conventionnelle. Pour cela, il faut bien se renseigner et s’appuyer sur un médecin « ouvert » est un vrai « plus »… Mais ces praticiens se font rares… d’où l’intérêt de l’Association Cancer et Métabolisme que je remercie ici.

Le traitement métabolique est , semble-t-il, proposé à titre compassionnel par des médecins à des patients en stade IV qui ont déjà tout essayé. Moi, j’ai voulu ne pas attendre et tenter ma chance alors que je suis stade IIa selon AJCC…

Je vis donc maintenant avec une épée de Damoclès au-dessus du crâne et ma vie est rythmée par les examens périodiques…

 

L’alimentation compte aussi pour moi (d’autant que je suis sportif) et compte-tenu de ma minceur (IMC = 19,6), j’ai compris que le régime cétogène strict n’était pas pour moi, ni même le jeûne. Cependant,  j’ai éliminé les sucres rapides et le pain blanc et continue de pratiquer le cuisine méditerranéenne bio…

 

Un conseil : si possible, réduire, si l’on peut , le stress, continuer à vivre, avoir du plaisir au quotidien, faire du sport, voyager, s’ouvrir aux autres car sinon… c’est la maladie qui gagne à coup sûr !!!! Il faut aussi compter sur… une dose de chance !

Alain