Maintenant il faut en finir avec ces cellules cancéreuses (TM4)

Après avoir fait le constat que les cellules cancéreuses souches n’étaient pas détruites par les traitements conventionnels ( https://www.cancer-et-metabolisme.com/publications/tuer-les-cellules-souches-cancreuses-par-traitement-mtabolique ) nous avons commencé l’étude de traitement complémentaire utilisant les voies métaboliques de ces cellules.

Dans les précédents articles nous avons vu les principaux dérèglements des cellules cancéreuses pour les différents types de cancers ( https://www.cancer-et-metabolisme.com/publications/-la-recherche-des-signaux-anormaux-des-cellules-cancreuses-et-comment-les-bloquer ).

Puis nous nous sommes attachés à rechercher les voies d’approvisionnement de ces cellules pour pouvoir les affaiblir en les affamant ( https://www.cancer-et-metabolisme.com/publications/comment-empcher-laccs-des-cellules-cancreuses-aux-lments-nutritifs ).

Pour cela il a été proposé un certain nombre de produits susceptibles d’agir sur les protéines et les enzymes responsables des dérèglements. Toutes ces propositions sont appuyées sur des recherches de biologistes dans le cadre du métabolisme des cellules cancéreuses et des cellules souches cancéreuses, elles ont fait l’objet de publications officielles non discutables. Seuls manquent des essais cliniques pour l’homme pour prouver avec certitude que ces pistes fonctionnent. L’industrie pharmaceutique n’investira pas le moindre centime dans ce genre de recherche qui ne lui rapportera rien. Ce ne peut être que le fait de Fondations indépendantes et altruistes ou d’organismes d’Etats qui, soucieux de progresser dans la guérisons des cancers et de diminuer les coûts des traitements, peuvent entreprendre de tels essais.

Après ces deux phases de la méthode tirée du livre de Jane McLelland: “Affamer le Cancer”, il reste encore trois étapes pour tenter d’éradiquer toutes les cellules cancéreuses y compris les cellules souches.

1 Arrêter le développement des métastases :

Une étape très importante consiste à essayer d’éviter le développement des métastases. Celles-ci sont généralement issues des cellules primaires qui ont résisté aux traitements divers et ont eu la possibilité de migrer dans différentes parties du corps. Il existe pour chaque cancer une probabilité bien connue des oncologues que les métastases se fixent à des endroits précis du corps. Les métastases sont de nouvelles tumeurs qui ne deviennent visibles qu’au bout de plusieurs mois ou années en fonction de leur vitesse de développement, c’est pour cela qu’il faut agir le plus tôt possible lors de la découverte d’un cancer pour éviter cette propagation.

Le développement et la progression des tumeurs solides sont des processus complexes, qui ne sont pas uniquement dus à des mutants génétiques accumulés dans les cellules cancéreuses, mais aussi régulées par le microenvironnement qui les entourent. Le microenvironnement des tumeurs comprend les cellules immunes innées et adaptatives comme les cellules T, les cellules dentritiques et macrophages dans les tumeurs solides. Parmi ces macrophages on trouve une abondante population de cellules immunes infiltrantes-tumorales appelées Macrophages Associées aux Tumeurs (TAM). On les classe en deux types : M1 les macrophages anti-tumorales et M2 les macrophages pro-tumorales. (fig1 Chen et autres)

19 1 chan TAM M1 M2.jpg

Les « TAM » ne font pas que servir de support au développement des cancers mais aussi participent à l’initiation des tumeurs en secrétant des molécules de signalement et des vésicules extracellulaires. Elles contiennent des facteurs de croissance, cytokines et chimiokines, comme les facteurs de croissance transformants (TFG-beta), les facteurs de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF), les facteurs de croissance dérivés des plaquettes (PDGF), des métalloprotéinases matricielles (MMP) et autres. Tout ce ceci contribue à la croissance des tumeurs, le développement des métastases, l’angiogenèse, l’inactivation des cellules T ou leur inhibition, la protection des cellules souches cancéreuses.  (fig 2 Chen et autres)

19 2 chan TAM  schéma.jpg

Pour contrecarrer ces effets qui se produisent dans la majorité des cancers, certains produits ont été étudiés et montré une action in vitro et in vivo:

- Facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF) : Bromélaïne, Aspirine, Propanolol

- Facteur de croissance dérivé des plaquettes ( PDGF) : Bromélaïne, Dipyridamole

- Facteur de croissance transformant (TGF-beta) : Bromélaïne, Dipyridamole

- Métalloprotéinases matricielles MMP-2 : Chitine (carapace de crevettes, champignons), Coriolus Versicolor, Melon amer, Mebendazole ou Fenbendazole, THC (cannabis), Propanolol

- Métalloprotéinase matricielle MMP-3 : Sulfate de glucosamine

- Métalloprotéinase matricielle MMP-9 : Honokiol, Dipyridamole + Doxycycline, Propanolol

2   Remettre le système immunitaire en marche

Nous avons vu précédemment que les « TAM » pouvaient inhiber ou désactiver les lymphocytes T auxiliaires : Th-1, Th-2, Th-17 et les empêcher de jouer leur rôle dans la destruction des cellules cancéreuses. Les remettre en fonctionnement contribue grandement à la lutte contre le développement désordonné et la progression des cellules souches cancéreuses migrantes.
L’immunothérapie a pour but cette réactivation mais malheureusement chaque cancer dans chaque individu a son propre signal et celui-ci peut se modifier rapidement au cours de l’évolution de la maladie. Certaines personnes, pour certains cancers, réagissent positivement à des immunothérapies mais cette voie n’est pas encore suffisamment sûre pour prouver son efficacité. De plus son utilisation entraine des effets secondaires qui peuvent être graves en rapport au service rendu.

La voie métabolique montre que pour rétablir l’immunité il faut en priorité avoir un fonctionnement correct de la flore intestinale. Celle-ci jouent un effet considérable dans le maintien de l’équilibre fonctionnel du corps humain et les signaux envoyés au cerveau par les intestins sont de première importance pour sa bonne compréhension et la réaction vers les diverses parties du corps, dont la composition sanguine et plus spécialement la stimulation du thymus d’où sortent les lymphocytes T.

https://www.cancer-et-metabolisme.com/publications/le-charme-discret-de-lintestin
Une nourriture diversifiée comprenant des fibres et des aliments probiotiques comme les légumes de toutes
sortes, des huiles contenant des Oméga 3 et quelques produits complémentaires :

-  Alkylglycérols : huile de foie de requin

-    Champignons chinois : reishi, shitake, maîtake

-    Pré et Probiotiques, spécialement la bifidobactérie

-    Berbérine pour son activité sur la flore intestinale

-    La vitamine C en intraveineuse

-    La Cimetidine (anti-ulcéreux, anti-histaminique, anti-reflux gastrique)

-    Iridiation du sang par des rayons ultra-violets

3   Et enfin : Tuer toutes les cellules cancéreuses

L’ensemble de ce qui a pu être réalisé au cours des phases précédentes, affaiblissement et affamement, peut
tout à fait conduire à la disparition des tumeurs, il faut quand même compter 7 à 8 mois avant que les traitements par voies métaboliques montrent leurs effets.

Pour accélérer le processus il convient, après une période de pression sur la vie des cellules cancéreuses, de les soumettre à un coup suffisamment puissant pour en tuer le plus possible. L’idée étant d’alterner les deux actions : presser puis détruire, tant qu’il reste des cellules. Combiner les forces de chimiothérapie à faible dose et des produits activant la cascade des caspases sera d’autant plus efficace après avoir affaibli les cellules cancéreuses souches.

La mort des cellules s’appelle l’apoptose. Celle-ci est régulée par :

1)      Les caspases (protéases à cystéine). Celles-ci sont activées à l’intérieur de la mitochondrie ou dans son environnement immédiat par les P53.

2)      Les protéines Bcl-2/bax qui peuvent soit provoquer l’apoptose soit restaurer les fonctions métaboliques de la mitochondrie et empêcher l’apoptose.

3)      Le récepteur signal de l’apoptose (FAS) : la molécule CD95 située à la surface de la cellule qui inactivée provoque la mort de celle-ci.

19 3 P53 apoptose.jpg
19 4 caspase cascade.jpg

Pour provoquer l’apoptose il va falloir modifier l’équilibre d’oxydo-réduction de la cellule, équilibre qui repose sur le maintien, par le glutathion, un antioxydant interne, du niveau de production d’espèces réactives oxydantes (ROS) pour maintenir les cellules cancéreuses en vie. Si on diminue la quantité de glutathion brutalement ou si on augmente le niveau d’oxydation fortement on active la cascade des caspases (destruction de protéases à effet domino) et on peut atteindre l’apoptose.

Les méthodes oxydantes :

1 La vitamine C en intraveineuse : à haute dose la vitamine C dégage de l’oxygène réactif qui va déclencher la cascade des caspases.

2  L’oxygénation hyperbare ou ozone : provoque le déséquilibre à l’intérieur des cellules cancéreuses.

3  L’Artémisinine : Sa molécule possède ce qu’on appelle un pont oxygène formé de 2 atomes d’oxygène, lorsqu’elle arrive au contact des cellules cancéreuses qui sont entourées de ferritine, le fer change de degré d’oxydation et le pont oxygène se casse libérant directement de l’oxygène qui brûle la membrane lipidique de la cellule cancéreuse.

4  La Niclosamide associée à la vitamine C intraveineuse : empêche une augmentation de la fonction OXPHOS qui pourrait contrecarrer l’action de la vitamine C.

La diminution du glutathion :

1  Statines : l’effet de baisse de production du glutathion est bien connu et redouté dans le traitement d’autres maladies, mais pour le cancer c’est un atout (d’autant plus que pris sur une courte période il n’y a pas d’effets invalidants)

2  Grande Camomille : non seulement ce produit naturel baisse le glutathion mais il génère des espèces oxydatives et active la cascade des caspases.

3 Sulfasalazine : ce produit en réduisant le glutathion semble réduire la résistance des cellules cancéreuses aux produits de chimiothérapie (particulièrement cancer du pancréas).

Conclusion

Nous voilà à la fin de la description d’une méthode, celle que préconise Jane McLelland, pour stopper le cancer en utilisant les voies du métabolisme des cellules cancéreuses.

Cette méthode n’est pas exclusive et évoluera sûrement dans le temps car beaucoup de malades la suive ( https://www.facebook.com/groups/off.label.drugsforcancer/ ), font leurs propres recherches et leur propre expérience.

Cependant pour se guérir il faut reconstituer le capital de force et de confiance que vous aviez avant la maladie. Il n’y a pas de fatalité, quel que soit votre cancer il peut disparaitre si vous le voulez et prenez les bonnes décisions. Vous êtes maître de votre destinée, personne, même pas un médecin, ne peut prendre des décisions qui engagent votre vie à votre place. Par contre prenez du temps pour chercher ce qui vous convient le mieux, les personnes en qui vous avez confiance, puis votre décision prise lancez vous avec intelligence et méthode. Observez ce qui marche pour vous et adaptez vous à votre propre métabolisme.

L’Association Cancer et Métabolisme peut vous aider dans ce combat, n’hésitez pas à adhérer. Vous aurez accès à des informations sur l’approche métabolique et des documents réservés à nos membres.
Notre objectif est de répondre à vos questions, vous rassurer et contribuer à votre guérison.

Patrick Vilars

Ref. : 2019 Chen and others : Tumor Associated Macrophage : an accomplice in solid tumor progression

Journal of Biomedical Science 26, article 78 (2019).

( https://link.springer.com/article/10.1186/s12929-019-0568-z )

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