Cancer du sein hormono-dépendant, faire la paix avec son corps

Bonjour, voulez-vous vous présenter ?

Bonjour, je m’appelle Iris, j’ai 53 ans et j’ai eu le diagnostic d’un cancer du sein à 100% hormonodépendant en février 2021.

Comment avez-vous réagi à la mauvaise nouvelle ?

J’ai accueilli la nouvelle avec sang-froid, je m’y attendais un peu. Ma mère est décédée à 52 ans d’un cancer des ovaires et ma tante (sa sœur) d’un cancer du sein.

J’ai essayé de l’anticiper au maximum : le test génétique que j’avais fait à 43 ans s’était avéré négatif : pas de mutation génétique. A 45 ans j’ai eu une annexectomie bilatérale (ovaires et trompes) pour diminuer le risque et depuis j’étais très surveillée : mammographie, échographie et IRM mammaire que je faisais religieusement tous les ans. J’ai également été mise sous THS pour 5 ans avec les doses minimales.

Paradoxalement à la dernière mammo-écho fin janvier 2021, la tumeur n’a pas été vue. Elle était localisée très proche du sternum en périphérie du sein et elle était plutôt petite, 8 cm. L’échographiste n’est pas allé jusqu’à cet endroit-là pourtant c’était dans une clinique renommée pour le traitement du cancer du sein.  Heureusement l’IRM a suivi une semaine plus tard et c’est à ce moment-là que le cancer a été diagnostiqué.

Qu’avez-vous fait par la suite ?

Je me suis renseignée sur internet et j’ai pris l’avis de ma gynécologue. J’ai décidé de faire retirer la tumeur et j’ai cherché un chirurgien spécialisé. L’opération a eu lieu en mars 2021, elle s’est bien passée mais 15 jours plus tard j’ai appris que je devais retourner au bloc car il restait 1mm de tissu infecté...

Ça a dû vous perturber…

En effet, oui ! Je n’avais aucune envie de me faire réopérer mais je n’avais pas le choix. Le chirurgien m’a informée de la suite du traitement et c’est là que j’ai commencé à ne pas être me sentir à l’aise.

Pourquoi ?

Il s’agissait de 25 séances de radiothérapie. Au début, je m’étais dit que j’allais les faire puis j’ai commencé à chercher des solutions alternatives. Ça me paraissait très lourd comme traitement, ma tumeur était petite (stade I) et les ganglions n’étaient pas atteints. Puis, je n’avais aucune envie de me brûler la peau. Je me suis renseignée sur les effets secondaires de la radiothérapie, j’ai également vu un radiothérapeute et j’étais de moins en moins rassurée.

Puis, l’oncologue m’a parlé d’une hormonothérapie qui allait suivre la radiothérapie et qui allait durer 5 ans. Quand j’ai lu les effets secondaires des médicaments et les témoignages des femmes qui les prennent sur les forums j’ai été terrorisée.

C’est à ce moment-là que vous avez connu l’association ?

Oui, j’ai commencé à chercher sur internet et je suis tombée sur le site de l’ACM et l’approche métabolique. J’ai lu toutes les informations et tous les témoignages. L’approche m’a paru intéressante et la démarche sérieuse. J’ai pris contact avec l’association, j’ai discuté longuement avec la personne au téléphone. Je me suis sentie à l’écoute, comprise et j’ai décidé de suivre le traitement préconisé. Je me suis dit qu’au pire des cas, si cela ne marchait pas, la médecine allopathique serait toujours là avec ses traitements « incontournables ».

Quel était le traitement que vous avez suivi ?

Le traitement métabolique (garcinia cambodgia et sel de sodium de l’acide lipoïque) pendant 1 an. J’ai fait également 3 cures d’artémisinine espacées de 3 semaines puis une cure tous les deux mois.

J’ai également revu mon régime, j’ai arrêté les laitages, la viande rouge, les sucres rapides et lents. Je me suis inspirée du régime cétogène.

Pour faire baisser les hormones, je prends du DIM (jus de brocolis). J’ai vu également qu’il existe des anti-aromatases naturels mais je ne les ai pas utilisés. 

Comment votre corps a réagi au traitement ? Avez- vous eu des effets secondaires ?

Aucun ! Je me suis sentie bien assez rapidement. J’ai perdu 4 ou 5 kilos en raison du régime alimentaire. Par contre, je me sentais complètement malheureuse au super marché. Quasiment tout m’était interdit, je ne savais plus quoi acheter. Il m’est arrivé de pleurer dans les rayons ! La vie sociale a été également un peu compliquée.

Quelques mois après l’opération j’ai repris le sport, la marche, la danse. J’ai changé de vie, j’ai déménagé en banlieue parisienne pour être plus proche de la nature. J’ai adopté un chaton puis un deuxième !

J’ai compris avec l’aide de l’ACM que le cancer doit être traité de manière globale.

Pour cela, j’ai essayé de me soigner au niveau mental, spirituel puis énergétique. J’ai pris des cours de yoga et de méditation. J’ai vu une psychologue pour mettre de l’ordre dans mes idées, dans mes sentiments et pour régler quelques situations qui duraient depuis des années.  Je fais toujours des efforts pour gérer mon stress au travail, mon métier ne m’aide pas mais je fais de mon mieux pour prendre de la distance et me reposer.

Quel est votre état de santé actuel ?

Je vais bien, aux derniers examens il n’y avait aucune trace de cancer.

Je suis toujours le régime alimentaire le plus fidèlement possible. J’ai compris que le cancer est, entre autres, un état inflammatoire ; j’essaie donc d’éviter tout ce qui peut contribuer à l’inflammation : sucre, gluten, laitages, viande rouge.

Etes-vous toujours suivie par l’association ?

Bien sûr !

 Je suis très reconnaissante à l’ACM. Je me sens suivie et écoutée. En cas de problème, je peux toujours parler au téléphone avec quelqu’un et c’est rassurant. C’est une association qui s’occupe de ses membres et qui est de très bon conseil.

Comment vous sentez-vous par rapport à l’avenir ?

Je ne suis ni optimiste ni pessimiste. Je suis contente d’avoir pu choisir moi-même la manière dont je voulais être traitée. Puis, toute cette aventure m’a obligée en quelque sorte de changer les aspects de ma vie qui n’étaient pas satisfaisants. J’ai pris le temps de me concentrer et de réfléchir sur moi, sur mon corps. L’ACM m’a orientée vers une démarche « santé ».

Quel conseil aimeriez-vous donner aux gens qui vous lisent ?

 La mentalité avec laquelle on affronte la maladie est déterminante pour retrouver la santé. La maladie est la manifestation d’un déséquilibre.  Il faut rééquilibrer le corps, l’esprit, l’énergie vitale. Cela doit être fait en toute conscience, il faut vraiment prendre le temps de se rapprocher de son corps, de ses sentiments, de sa vie, il faut agir à tous les niveaux.

Une dernière chose : j’entends beaucoup qu’il faut « combattre » le cancer. Je pense plutôt qu’il faut faire la paix avec lui. Et aider son corps, par tous les moyens, à reprendre de la force pour retrouver la santé.